Ascension du Seigneur

Le départ de Jésus

 

Actes 1, 1-11
Psaume 46
Hébreux 9, 24… 10, 23
Luc 24, 46-53

La fête de l'Ascension a lieu 40 jours après Pâques. Ce chiffre symbolique qui a marqué l'épreuve du désert, le chemin vers Pâques, est aussi celui du temps de la foi grandissante grâce, pour les disciples, aux apparitions du Ressuscité " jusqu'au jour où il fût enlevé au ciel " (1ère lecture).



le départ de Jésus
Après les dernières consignes : "Demeurez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus d'une puissance venue d'en haut" (évangile), les disciples passent de la tristesse que Jésus leur reprochait encore récemment ( "Si vous m'aimiez vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père" - Jean 14), à la joie que leur donne la promesse de cette force d'en haut, l'Esprit Saint qui vient du Père. Ils ne se sentent pas seuls et bénissent Dieu.
La phrase affichée : " Remplis de joie, les disciples bénissaient Dieu. "




l'action de grâces
Le rassemblement de la messe est une action de grâces, une " Eucharistie " pour les chrétiens. Le sens de ce mot est rappelé aux enfants. Comme les disciples remplis de joie, bénissaient Dieu dans le Temple, les chrétiens se rassemblent à l'église pour rendre grâce, pour l'Eucharistie. Au coeur de la messe, la prière eucharistique est le sommet de cette expression de louange, de bénédiction ; sommet résumé dans sa doxologie : " Par Lui (le Christ), avec Lui et en Lui, à toi Dieu le Père tout puissant, dans l'unité du Saint Esprit, tout honneur et toute gloire, pour les siècles des siècles. AMEN ".

 

l'évangile selon saint Luc (24, 46-53)
A Béthanie Jésus bénit ses disciples et se sépare d'eux. Il est " emporté au ciel. "

 


L'idée de force, de puissance, a des résonances précises dans notre langage. Parfois liée à la beauté : force d'un torrent, puissance d'une voiture, exploit d'un superman ; on dit aussi, par métaphore, la force d'un dessin, d'un poème. Mais aussi cette idée de force est liée aux catastrophes : la force dévastatrice d'une avalanche, la force d'une armée en guerre, la force du mal.
Un classement est donc fait visuellement à partir de ces exemples et d'autres qu'on peut trouver, sur une grande feuille, avec d'un côté une colonne force-beauté et de l'autre, une colonne force-catastrophe. Les mots clefs des exemples sont seuls inscrits dans ce classement : torrent, voiture, superman, avalanche, etc.
Puis l'animateur conclut, dans un dialogue avec les enfants, que la force d'en haut, celle de l'Esprit Saint, ne peut-être classée ni dans une colonne ni dans l'autre ; une troisième colonne est nécessaire ou plutôt une colombe en papier qui vient recouvrir, en partie, les deux colonnes. Sur celle-ci, on inscrit ce qu'est la force promise de l'Esprit Saint : force d'amour, force de témoigner sans avoir peur, force devant l'épreuve (la persécution), force de Dieu au coeur de l'homme.



. Accueil et rappel que la messe est une action de grâces : l'Eucharistie.
. Phrase affichée, lue par un enfant : " Remplis de joie, les disciples bénissaient Dieu ".
. Lecture : évangile de Luc (24, 46-53)
. Chant : " Que tes œuvres sont belles " A 219.
. Invitation à bien chanter le AMEN à la fin de la prière eucharistique (Par lui, avec lui, et en lui… AMEN).



. La phrase à afficher : " Remplis de joie, les disciples bénissaient Dieu. "
. Une grande feuille, divisée en deux colonnes plus une colombe de papier (cf. action).

 


urs de sa marche à vers le désert, le peuple d'Israël, à bout de courage, récrimina contre Dieu et contre Moïse: "Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mourir dans le désert, oÉvangile de Jésus Christ selon saint Luc



En ce temps-là, Jésus ressuscité, apparaissant à ses disciples, leur dit : " Il est écrit que le Christ souffrirait, qu'il ressusciterait d'entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. A vous d'en être les témoins. Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Quant à vous, demeurez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus d'une puissance venue d'en haut. "
Puis Jésus les emmena au dehors, jusque vers Béthanie ; et, levant les mains, il les bénit. Or tandis qu'il les bénissait, il se sépara d'eux et il était emporté au ciel. Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie. Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu.

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Alors que Jésus se retire physiquement de la vue des apôtres et disciples, après 40 jours où il leur est apparu en son corps de ressuscité, il serait intéressant de souligner un aspect de la résurrection, de grande valeur pour notre humanité : l'homme Jésus, humilié dans sa souffrance et sa mort sur la croix, est rétabli dans tout sa dignité de vivant au matin de Pâques.
Au lieu de s'attarder à des objections de curiosité inutile - Comment peut-il se faire qu'un mort ressuscite ?... - qui fait que beaucoup de fidèles ne croient pas à la résurrection, on examine plutôt le fait et l'intérêt que l'homme humilié retrouve sa dignité dans le mystère pascal. Cela nous concerne tous, tout homme étant un jour ou l'autre humilié par les épreuves de la vie, y compris par cet échec irréfragable de la mort (aucune volonté ne peut s'y opposer), qu'elle soit naturelle, ou injuste, violente, chacun cherchant pour soi, et mieux pour les autres, à combattre pour préserver sa dignité, pour la gagner, la retrouver si par malheur elle est perdue ou diminuée.
La liste est longue des humiliations humaines. La maladie est une humiliation. L'handicap physique ou mental est une humiliation. La vieillesse, dans ses forces perdues, est une humiliation. Le chômage est une humiliation. Le divorce, dans la fidélité des amours promis, est une humiliation. Toutes les formes d'esclavage, d'injustice, sont une humiliation pour l'homme qui cherche à vivre dignement.
C'est pourquoi la foi en la résurrection a une si haute importance. Dans le corps du ressuscité toute l'humanité blessée, défigurée, humiliée, retrouve sa dignité, et parvient, en espérance, comme le dit saint Paul, à la stature du Christ dans sa plénitude, à l'état de l'Homme parfait (cf. Ephésiens 4).
Tous les efforts d'aujourd'hui pour respecter la dignité du prochain, tous les efforts pour éviter l'humiliation des vaincus et le mépris des adversaires, tous les efforts pour se respecter soi-même, vont dans le sens de la résurrection à venir, la résurrection des morts selon le Credo.
Jésus ne s'est pas présenté, entre Pâques et son ascension, en vainqueur conquérant. Il ne s'est montré qu'à ses fidèles dans des apparitions de ressuscité, sans imposer sa présence aux autorités civiles et religieuses qui l'avaient condamné. Il n'y a pas d'arrogance dans sa victoire de ressuscité. L'histoire n'est pas pour autant effacée, la marque des clous, de son flan transpercé, de la couronne d'épines, de la flagellation, reste visible. Mais sa dignité de Fils de l'homme est restaurée ; elle indique le chemin à suivre. Humblement, il a confiance en l'homme, puisqu'il s'en va ! Son ascension marque aussi sa dignité de Fils de Dieu, sa 'gloire', jusque là restée en partie cachée, puisque désormais, selon la formule, il est assis à la droite du Père.

Gémo


 



















 

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