5ème Dimanche de Carême

Un monde nouveau

 

Isaïe 43, 16-21
Psaume 125
Philippiens 3, 8-14
Jean 8, 1-11

Les phrases affichées depuis le début du Carême, avec celle d'aujourd'hui, sont rassemblées en étoile à proximité du Livre de la Parole. L'animateur fait deviner et lire tout haut la phrase de ce 5ème dimanche : " Voici que je fais un monde nouveau " (1ère lecture).



l'annonce d'un monde nouveau
Elle est très imagée dans la 1ère lecture : route dans le désert, fleuves dans les lieux arides, bêtes sauvages rendant gloire au Seigneur ; le peuple désaltéré redit la louange du Seigneur.
Plus intériorisé dans l'évangile, ce monde nouveau est fait d'accueil et de pardon. La parabole de dimanche dernier (le fils retrouvé) est encore présente à la mémoire. La rencontre de Jésus et de la femme adultère dans l'évangile d'aujourd'hui, vient renforcer cette annonce de la miséricorde de Dieu dont est fait le monde nouveau. L'animateur raconte cette rencontre, en final.



le rite de la paix (baiser de paix)
De la simple poignée de main à l'accolade, le geste de la paix du Christ transmise et échangée est bien compris et apprécié de tous. Il oblige parfois, à sortir de son isolement dans une communauté de personnes anonymes, comme pour le geste de l'accueil réciproque en début de messe. Le plus souvent c'est le seul moment où la liturgie invite à sourire.
Avant de communier, l'amour fraternel, si essentiel au Corps du Christ, se manifeste dans un climat de joie et d'unité.

le livre d'Isaïe (43,16-21)
Un monde nouveau annoncé par le prophète.

 


L'harmonie de la nature est signe du monde nouveau. Bêtes sauvages, chacals et autruches, ainsi que l'eau qui coule dans le désert, sont une louange au Seigneur, alors que les chars, les chevaux et les puissants guerriers sont couchés pour ne plus se relever.
Chaque enfant choisit le cri d'un animal et tous s'essayent à l'imiter à haute voix. Un chœur des animaux et bêtes sauvages se forme ainsi, pour prolonger l'idée imagée du prophète Isaïe, à la louange du Seigneur.
Le chœur s'exprime dans le temps où l'animateur lève la main (Choeur des animaux) entre chaque phrase qu'il reprend de la 1ère lecture :
1. " Voici que je fais un monde nouveau : il germe déjà, ne le voyez - vous pas ?"
-Chœur des animaux.
2. " Oui, je vais faire passer une route dans le désert, des fleurs dans les lieux arides."
-Chœur des animaux.
3. " Les bêtes sauvages me rendront gloire, les chacals, les autruches (et tous les animaux). "
-Chœur des animaux.
4. " Parce que j'aurai fait couler de l'eau pour désaltérer mon peuple, ce peuple redira ma louange. "
-Chœur des animaux.
Pour le retour au calme, tous chantent le " Psaume de la création" C 556.


. Accueil et rite d'ouverture.
. La phrase affichée, devinée parmi les autres des dimanches de Carême.
. Lecture : Isaïe (43,16-21).
. Action : Chœur des animaux et bêtes sauvages.
. Chant : " Psaume de la création " C 556.
. Final : L'animateur raconte la rencontre de Jésus et de la femme adultère (évangile). Pour conclure : le monde nouveau que Jésus construit, avec nous, est à base de pardon du péché.
. Geste échangé de la paix du Christ, avant de rejoindre l'Eucharistie à l'église. Chant: " La paix soit avec vous " D 192.



. Réunir les phrases affichées des 4 dimanches de carême précédents + celle d'aujourd'hui : " Voici que je fais un monde nouveau. "

. Repérer dans le texte d'Isaïe les 4 phrases de l'action ci-dessus.
de sa marche à vers le désert, le peuple d'Israël, à bout de courage, récrimina contre Dieuavoir fait monter d'Égypte ? Ete pour nous faire mour

Lecture du livre d'Isaïe


Ainsi parle le Seigneur, lui qui fit une route à travers la mer, un sentier au milieu des eaux puissantes, lui qui mit en campagne des chars et des chevaux, des troupes et de puissants guerriers ; et les voilà couchés pour ne plus se relever, ils sont éteints, ils se sont consumés, comme une mèche. Le Seigneur dit : " Ne vous souvenez plus d'autrefois, ne songez plus au passé. /Voici que je fais un monde nouveau : il germe déjà, ne le voyez-vous pas ?/ Oui, je vais faire passer une route dans le désert, des fleuves dans les lieux arides./ Les bêtes sauvages me rendront gloire, - les chacals et les autruches - /parce que j'aurai fait couler de l'eau dans le désert, des fleuves dans les lieux arides, pour désaltérer le peuple, mon élu./ Ce peuple que j'ai formé pour moi redira ma louange. "


À raconter:
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Jésus s'était rendu au mont des Oliviers ; de bon matin, il retourna au temple de Jérusalem. Comme tout le peuple venait à lui, il s'assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amenèrent une femme qu'on avait surprise en train de commettre l'adultère. Ils la font avancer, et disent à Jésus : " Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère. Or, dans la loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu ?" Ils parlaient ainsi pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus s'était baissé, et, du doigt, il traçait des traits sur le sol. Comme on persistait à l'interroger, il se redressa et leur dit : " Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre." Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol. Quand à eux, sur cette réponse, ils s'en allaient l'un après l'autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui. Il se redressa et lui demanda : " Femme, où sont-ils donc ? Alors, personne ne t'a condamnée ?" Elle répondit : " Personne, Seigneur ". Et Jésus lui dit : " Moi non plus, je ne te condamne pas ; va, et désormais ne pèche plus "
.

 

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Parole en plus

Voici que je fais une chose nouvelle… Le livre du prophète Isaïe invite à tourner la page de l'histoire passée, la fuite d'Egypte et la traversée du désert. Tandis que saint Paul donne son témoignage personnel de la page à tourner. Une seul chose compte : oubliant ce qui est en arrière et lancé vers l'avant, je cours vers le but en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus.
La page à tourner c'est ce que fait Jésus selon l'évangile de saint Jean : Va, et désormais ne pêche plus … rappelant ainsi qu'il est venu pour sauver et non pour condamner. La femme adultère est libérée, invitée à franchir une étape nouvelle, Va ! … le passé n'est pas oublié, il est dépassé, on en fera mémoire, mais l'important c'est le temps présent d'une vie nouvelle et l'avenir qui s'annonce. Ne faites plus mémoire des événements passés, ne songez plus aux choses d'autrefois (Isaïe). La page est tournée. Cependant la croix du Christ est toujours plantée là lorsqu'on célèbre sa résurrection. Une chance, une grâce du christianisme de pourvoir ainsi faire mémoire des événements, passés tout en les actualisant. Ce que nous faisons ensemble à la messe.
La difficulté de tourner la page tout en faisant mémoire du passé est réelle. Une croix peut être plantée, et on en reste là. En exemple de cette difficulté, vous aurez remarqué pour ceux qui empruntent la déviation de Pacy vers Paris, les croix jaunes plantées par les Gilets Jaunes, évoquant ainsi la mort de victimes, avec cet affichage troublant " Morts pour le pouvoir d'achat " ! ce qui n'est pas très glorieux à célébrer pour des victimes innocentes, irrespectueusement récupérés pour la cause en question… Rien d'autre dans le message de ce flash visuel. Difficulté de tourner la page.
Communier aux souffrances de la passion du Christ qui se continue dans la vie des hommes est très important pour les chrétiens, vu la mission qui leur est propre, comme pour saint Paul : courir vers le but auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ-Jésus.
Notre histoire est à tout moment dépassée, elle est transfigurée par l'espérance du mystère pascal. Le psaume 125 exprime bien cela de façon poétique, en conclusion :
Il s'en va, il s'en va en pleurant,
Il jette la semence,
Il s'en vient, il s'en vient dans la joie,
Il rapporte les gerbes.
Pâques est bientôt célébré, ce grand passage où l'on communie aux souffrances de la passion du Christ, tourné vers l'avenir.

Gémo 2019


 



















 

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