4ème Dimanche de Carême

Le pardon

 

Josué 5, 10-12
Psaume 33
2 Corinthiens 5, 17-21
Luc 15, 1…32

Des enfants connaissent déjà la parabole du fils prodigue. D'emblée, l'animateur peut rappeler le geste d'accueil du Père qui retrouve son fils perdu : il se jette à son cou et couvre de baisers cet enfant indigne.
Dans le sacrement de réconciliation, l'Église insiste sur l'accueil réciproque du pénitent et de celui qui pardonne de la part de Dieu.
Aujourd'hui, cet accueil réciproque marque le début de la liturgie : chacun est invité à dire bonjour à son voisin, à se déplacer vers ceux, enfants et adultes, que l'on ne connaît pas ou qui sont le plus à l'écart.



le pardon
Au cœur du message de l'évangile, le pardon est une expérience riche de rencontres.
Demander pardon, pardonner : pour y arriver, un long chemin est parfois nécessaire, comme celui du fils perdu qui rumine ce qu'il va faire et ce qu'il va dire.
Une expérience vitale, en définitive heureuse, qui débouche sur la fête.
La phrase affichée : " Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi ".



s'accueillir
Le geste d'accueil réciproque n'est pas accessoire, il fait partie de la liturgie, bien que le plus souvent, réduit. L'animateur en souligne l'importance : S'accueillir les uns les autres dispose à accueillir la Parole de Dieu.

 

l'évangile selon saint Luc (15,1…32)
La parabole du fils retrouvé. La lecture peut se faire à plusieurs voix, si l'on a répété, avec un récitant, le Père, le fils retrouvé, son frère.

 


Créer un climat de fête est l'objectif de cette action, motivée par la conclusion de la parabole : faire la fête, se réjouir, car le pardon donné et reçu est un passage de la mort à la vie.
Pour signifier la fête, chacun prend un élément de déguisement : un chapeau, un nez rouge, une grande fleur dans les cheveux, un gros nœud papillon, une écharpe de couleur vive ; ou encore un peu de maquillage.
Le matériel a été prévu pour cela, sans oublier quelques tambourins ou instruments légers. On prend le temps pour que tous, avec les moyens du bord, portent un signe de fête.
L'arrivée dans l'église pour l'Eucharistie se fera ainsi : procession de fête qui peut accompagner celle des offrandes. Il n'est pas besoin de longues explications pour les fidèles surpris ; ils goûteront ainsi plus sensiblement la teneur finale de l'évangile entendu : la fête du pardon, célébrée.
Remarque : Une fois chacun à sa place, les déguisements encombrants (chapeau, nez rouge…) sont mis de côté.



. Rite d'ouverture : signe de croix.
. Accueil réciproque de tous, enfants et adultes. Bonjour et bienvenue.
. Enoncé du sujet de la parabole : le pardon.
. Lecture : Evangile de Luc (15,1-32).
. Action : Equipement de fête en vue de l'entrée en procession dans l'église.
. Chant de fête : " Tu as voulu prendre notre chemin " G 131.



. La phrase à afficher : " Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. "
. Le texte de la parabole, en 4 exemplaires, avec les répliques surlignées (1 couleur par voix) pour une lecture à 4 voix.
. Des éléments de déguisements et de fête pour la procession.

e sa marche à vers le désert, le peuple d'Israël, à bout de courage, récrimina contre Dieu t contre Moïse: "Pourquoi nous avir fait monter d'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mourir dansÉvangile de Jésus-Christ selon saint Luc



(Le récitant:)
Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : " Cet homme fait bon accueil aux pécheurs et il mange avec eux !" Alors Jésus leur dit cette parabole :
Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père :
(le fils 1:) Père, donne-moi la part d'héritage qui me revient.
(le récitant:) Et le père fit le partage de ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de désordre ; Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et il commença à se trouver dans la misère. Il alla s'embaucher chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il réfléchit :
(le fils 1:) Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici je meurs de faim ! Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends-moi comme l'un de tes ouvriers.
(le récitant:) Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit :
(le fils 1:) Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils…
(le récitant:) Mais le père dit à ses domestiques :
(le père:) Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds. Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons. Car mon fils que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.
(le récitant:) Et ils commencèrent la fête.
Le fils aîné était aux champs. À son retour, quand il fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait. Celui-ci répondit : C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué le veau gras parcequ'il a vu revenir son fils en bonne santé. Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui était sorti, le suppliait. Mais il répliqua :
(le fils aîné:) Il y a tant d'années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais quand ton fils que voilà est arrivé, après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras !
(le récitant:) Le père répondit :
(le père:) Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.

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Parole en plus

Pour goûter utilement à la parabole de Jésus, le fils perdu et retrouvé, on peut tenter de se mettre à la place de chaque acteur de ce récit et s'y reconnaître un peu !
D'abord le père qui a deux fils ; les parents d'aujourd'hui le comprennent. L'aîné se trouve bien à la maison, il a tout ce qu'il lui faut, confort, sécurité, peu de frais, il retarde son émancipation. Alors que les parents profitent de la présence de l'aîné, ils s'inquiètent pour le plus jeune qui part à l'aventure en les lâchant plus ou moins. Quelle joie quand il donne de ses nouvelles ! ou quand il est de retour, un peu penaud et contrit d'une vraie contrition, de ses abus de liberté. Les parents effacent tout reproche, ils le croyaient perdu, le voici de retour. C'est la fête, image de l'abondance de la miséricorde de notre Père des Cieux.
Ensuite le plus jeune, lui, beaucoup le comprennent parmi la génération montante : envie de mener sa vie, de découvrir d'autre pays, d'être indépendant, d'avoir son chez soi, ou partir à l'aventure avec parfois des risque fous. Mais ce n'est pas facile de réussir sa vie du 1er coup. A cause d'un échec sentimental ou autre. Alors on réfléchit, on rentre en soi-même, on décide de revenir et demander de l'aide avec attrition (contrition imparfaite), par peur des reproches, puis avec sincère repentance et conscience d'être aimé malgré tout.
Quant à l'aîné, on se met à sa place : quand même ! nous qui avons tant fait avec fidélité et générosité. Quelle injustice ! de voir les autres dévoyés, choisis et si bien accueillis avec musique et danses. Colère et jalousie …
Enfin, parmi les acteurs de la parabole n'oublions pas les serviteurs qui font bien leur travail, plutôt dans l'ombre. L'un d'eux se fait l'interprète et le messager du père : Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu'il a retrouvé ton frère (en bonne santé).
Tour à tour, par inconstance, ne sommes-nous pas chacun de ces acteurs de la parabole ?
A l'image du père, d'une immense miséricorde.
A l'image du fils le plus jeune, capable de gâcher la vie de famille et sociale, et en final capable de conversion.
A l'image de l'aîné, jaloux de son frère, comme des pharisiens l'ont été du messie, ce fils bien-aimé, Jésus.
A l'image des serviteurs, capable de bien faire notre travail, d'être interprète et messager de Notre Père, dans l'ombre ou sur le devant de la scène…
Tous sont à imiter, en imaginant puisque la parabole est un récit imaginaire, que le fils aîné finisse par se corriger, par rentre en lui-même, et participer de bon cœur à la fête du frère perdu et retrouvé.

Gémo 2019



 



















 

Chaque dimanche et jour de fête :

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Un texte choisi parmi les lectures de la messe, et une idée à mettre en œuvre.
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Pour réfléchir et prier quand on est seul.