Fête de la nativité de saint Jean Baptiste (24 juin)

Le précurseur

 

Isaïe 49, 1-6
Psaume 138
Actes 13, 22-26
Luc 1, 57-66.80

Cette fête du 24 juin est située le plus souvent un jour de semaine. Elle passe inaperçue d'autant plus que l'approche des vacances rend plus aléatoire la participation des enfants à la liturgie de la Parole.
La nativité de Jean Baptiste est fêtée au solstice d'été, 6 mois avant celle de Jésus à Noël au solstice d'hiver (cf. Luc 1, 36).


le précurseur.
Jean-Baptiste est né avant Jésus et annonce sa venue. Il est le plus grand des prophètes.
L'évangile est un récit d'annonciation.
La phrase affichée : " Il sera grand devant le Seigneur. "


le signe de la croix.
Ce geste d'introduction à toute prière peut être fait avec de l'eau bénite. Il rappelle le premier signe reçu au baptême. Et Jean a baptisé Jésus, d'où son nom de Baptiste.

l'évangile selon saint Luc, chap.1,57-66.80
" Que sera donc cet enfant ? " La main du Seigneur est sur lui.

 


Une phrase du précurseur est dite à la messe : " Voici l'agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. " Elle désigne Jésus.
Chaque mot de cette phrase est confié à un enfant, ou à plusieurs, qui le décore.
La phrase est ensuite reconstituée.

. Accueil et chant : " Préparez le chemin du Seigneur " E 134.
. Lecture : Évangile de Luc (1, 57-66.80)
. Action : phrase reconstituée " Voici l'Agneau de Dieu... "
. Signe de la croix fait par tous avec de l'eau bénite.


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La phrase à afficher : " Il sera grand devant le Seigneur. "
. Prévoir de l'eau bénite pour le signe de la croix.
. Les mots à découper de la phrase " Voici /l'agneau/ de Dieu/ qui enlève/ le péché/ du monde. "

marche à vers le désert, le pee dsrl, à bot deouge, récrimina contre Dieu et contre Mo

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc



Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient l'appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : " Non, il s'appellera Jean. " On lui dit : " Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! " On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : " Jean est son nom. " Et tout le monde en fut étonné. À l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors tous les gens du voisinage, et dans toute la région montagneuse de Judée on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : " Que sera donc cet enfant ? " En effet, la main du Seigneur était avec lui.
L'enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu'au jour où il se fit connaître à Israël.

 

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Parole en plus

La personne de Jean Baptiste vaut la peine d'être examinée de près.
Cousin de Jésus, de 6 mois son aîné, une personnalité très forte, capable d'attirer les foules non pas à son profit, mais pour les renvoyer à plus important que lui. Jésus dira de lui qu'il est le plus grand parmi les enfants qu'une femme a mis au monde. Ce qui pourrait déconcerter celui qui se sent plutôt petit, pas très brillant et pas très fort ; mais Jésus ajoute aussitôt, ce qui est réconfortant : "Le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui."
Jean Baptiste, cette lampe qui brûle et qui éclaire est bien d'actualité : il lutte contre les inégalités - "Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n'en n'a pas." Il lutte contre la corruption : aux collecteurs d'impôts il dit de ne rien exiger au-delà de ce qui leur a été fixé. Il lutte contre la violence aussi : aux militaires qui viennent le trouver il dit de ne faire ni violence ni tort à personne, et " contentez-vous de votre solde."
Ces trois conseils impératifs sont faciles à transposer dans l'actualité de tous les pays du monde.
Jean Baptiste dit ses quatre vérités à qui veut bien l'entendre, en matière de moralité ; à Hérode en particulier, à qui il reproche haut et fort d'avoir pris Hérodiade, la femme de son frère Philippe. Il le paye de sa vie. Décapité, comme on sait.
Il n'y va pas par quatre chemins, mais droit au but : il traite ses contemporains d'engeance de vipères et les somme de se convertir, de changer.
Encore plus fort : il s'efface devant son cousin, plus jeune, dont il a la mission d'annoncer la venue comme messie, le fils de Dieu : " Il faut qu'il grandisse et que je diminue … je ne suis pas digne de dénouer ses sandales " !
Et pourtant … cette épée tranchante, cette flèche préférée de Dieu, a douté de Jésus, comme chacun d'entre nous, un jour ou l'autre, dans l'impatience que ça aille mieux dans ce monde à sauver. Il a envoyé ses fidèles demander à Jésus : "Es-tu celui qui doit venir [le messie, le sauveur] ou devons-nous en attendre un autre ?"
Cet esprit fort, cet homme de caractère, est d'actualité. Ce n'est pas un Philippulus*, un prophète de malheur qui annonce la fin du monde pour décembre, mais un homme de joie qui transmet sa joie vive pour l'avenir attendu, la venue du Christ-Messie. Son ascétisme** est signe de cette venue imminente. La vieille tradition des feux de la Saint-Jean du 24 juin ne trompe pas. Il s'agit bien d'un feu de joie.
En conclusion, ce que nous pouvons nous souhaiter les uns aux autres, en ce dimanche de fête, c'est d'avoir l'esprit fort, combatif, humble et joyeux de Jean Baptiste, meilleur fruit d'un esprit saint pour rendre témoignage.

Gémo


* cf. L'Etoile Mystérieuse. Les Aventures de Tintin. Hergé

** Vivant au désert, nourri de sauterelles, vêtu de poils de chameau.


 



















 

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