5ème Dimanche de Carême

A la source de la vie

 

Ézéchiel 37, 12-14
Psaume 129
Romains 8, 8-11
Jean 11, 1-45

Pour la troisième fois consécutive, après le récit de la rencontre de Jésus et de la samaritaine, et celui de la guérison de l'aveugle de naissance, l'évangile fait partie du cycle de la démarche catéchuménale (des candidats au baptême) ; Jésus tire Lazare du sommeil de la mort. C'est l'occasion, pour les chrétiens qui se rassemblent pour célébrer en Église, de redécouvrir le baptême qui fait d'eux des êtres nouveaux.
Le décor est le même que pour tous ces dimanches de Carême, complété par une cuve baptismale. S'il y a des baptêmes célébrés à Pâques dans la paroisse, l'animateur en parle en relation avec le thème de cette liturgie.



Jésus, source de vie
Par le baptême, l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts, fait sa demeure en chacun. " L'Esprit est votre vie ", dit saint Paul (2ème lecture). L'affirmation de Jésus dans l'évangile de Jean (chap.11), " Je suis la résurrection et la vie ", est donc affichée comme phrase du jour.


L'eau
Autour du symbole de l'eau et de son usage dans la liturgie un choix est à faire le plus adapté possible aux circonstances de la vie paroissiale :
soit que l'on parle du bénitier à l'entrée des églises, où l'on plonge la main, pour faire le signe de la croix avec de l'eau bénite, se rappelant ainsi son propre baptême,
soit que l'on présente la cuve baptismale disposée devant le groupe,
soit encore que l'on explique le sens de l'eau versée dans le vin du calice à l'offertoire n'en déplaise aux aquariens (L'hérésie des aquariens, dénoncée par saint Cyprien au IIIème siècle, niait le mystère de l'incarnation dans le rapport intime de Dieu avec l'humanité, dont le mélange de l'eau et du vin est le signe. Ils refusaient en conséquence l'usage du vin.) ; la belle prière que dit alors le prêtre donne bien le sens de ce geste : " Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l'Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de celui qui a pris notre humanité."

l'évangile selon saint Jean, chap.11, 1-45.
La résurrection de Lazare, à Béthanie.
Lecture brève du missel des dimanches ou du lectionnaire. Elle est gestuée selon la proposition qui suit.


Les enfants participent à la lecture en gestuant les attitudes, les sentiments et réactions des personnages de l'évangile dans le récit de la résurrection de Lazare.
En plus du lecteur, un animateur fait les gestes au fur et à mesure du récit, face à l'assemblée pour que tous puissent l'imiter ensemble.
Une répétition entre lecteur et animateur est indispensable pour l'enchaînement des gestes et les temps de pause nécessaires.

Voici une sélection de gestes pour la lecture brève :

" Seigneur celui que tu aimes est malade " : Bras repliés sur soi, dos voûté, comme si on avait froid. :
" Jésus trouva Lazare au tombeau depuis 4 jours " : Debout et figé, les bras tendus le long du corps.
" Marthe appris l'arrivée de Jésus et partit à sa rencontre " : Signe du bras et de la main vers quelqu'un au loin.
" Ton frère ressuscitera " : Les deux mains le long du corps.
" Moi, je suis la résurrection et la vie " : Les deux mains le long du corps.
" Alors Jésus leva les yeux au ciel " : On lève les deux mains et la tête, vers le ciel, en prière.
" Lazare, viens dehors " : Signe d'appeler quelqu'un avec la main ou un doigt pointé.
" Déliez-le et laissez-le aller " : On se cache le visage des deux mains, puis on le dévoile avec un large sourire.


. Accueil et rite d'ouverture de la célébration.
. Présentation du symbole de l'eau (3 options, cf. ci-dessus point d'ancrage liturgique).
. Chant. " Par le baptême de renaissance " I 296.
. Lecture gestuée de l'évangile par tout le groupe (cf. action).
. Final. Chant. Avant de se séparer, l'animateur invite les enfants à participer, dimanche prochain, à la célébration des Rameaux.




. La phrase à afficher : " Je suis la résurrection et la vie. "
. Une cuve baptismale.
de sa marche à vers le désert, le peue d'Isrl, à bout de courage, récrimina contre Dieu et contre Moïse: "Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mourir dans le désert, o

Évangile de Jésus christ selon saint Jean





En ce temps-là, Marthe et Marie, les deux sœurs de Lazare, envoyèrent dire à Jésus : "Seigneur, celui que tu aimes est malade." En apprenant cela, Jésus dit : " Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié." Jésus aimait Marthe et sa sœur ainsi que Lazare. Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura deux jours encore à l'endroit où il se trouvait. Puis, après cela, il dit aux disciples : "Revenons en Judée."
A son arrivée, Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà. Lorsque Marthe apprit l'arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assisse à la maison. Marthe dit à Jésus : "Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera." Jésus lui dit : "Ton frère ressuscitera." Marthe reprit : "Je sais qu'il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour." Jésus lui dit : "Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ?" Elle répondit : "Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde." Jésus, en son esprit, fut saisi d'émotion, il fut bouleversé, et il demanda : "Où l'avez-vous déposé ?" Ils lui répondirent : " Seigneur, viens et vois,." Alors Jésus se mit à pleurer. Les Juifs disaient : "Voyez comme il l'aimait !" Mais certains d'entre eux dirent : "Lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle, ne pouvait-il empêcher Lazare de mourir ?" Jésus repris par l'émotion, arriva au tombeau. C'était une grotte fermée par une pierre. Jésus dit : "Enlevez la pierre." Marthe, la sœur du mort, lui dit : "Seigneur, il sent déjà, c'est le quatrième jour qu'il est là." Alors Jésus dit à Marthe : "Ne te l'ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu." On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : "Père, je te rends grâce parce que tu m'as exaucé. Je savais bien, moi, que tu m'exauces toujours, mais si je le dis à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé." Après cela, il cria d'une voix forte : "Lazare, viens dehors !" Et le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, le visage enveloppé d'un suaire. Jésus leur dit : "Déliez-le, et laissez-le aller."
Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.

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Parole en plus

A l'approche de Pâques, où le grand mystère de la vie éclate en résurrection, une réflexion sur la mort est bien nécessaire pour adhérer à la foi chrétienne ; ce que semble proposer ce 5ème dimanche de carême.
Pour saint Paul, c'est clair, la mort, celle du corps vient du péché. Votre corps, dit-il, est voué à la mort à cause du péché. Mais on ne peut en rester à un regard simpliste sur la faute originelle, dont chacun aurait une part de responsabilité, et qui expliquerait ainsi le pourquoi de la mort. Ce qui serait injuste et faux. La fleur qui meurt pour donner du fruit n'a pas péché. Et le petit oiseau, qui meurt pour être tombé du nid, non plus. C'est le grand mystère de la vie qui inclut la mort. Le printemps nous y rend particulièrement sensible.
Il faut donc faire un grand pas d'intelligence comme le fait l'évangile de Jean. Pour Jésus la mort de l'homme est un sommeil dont on se réveillera par la force de l'Esprit, puissance de Dieu. Preuve à l'appui, Jésus appelle et relève Lazare d'entre les morts. Viens dehors - Déliez-le et laissez-le aller. Jésus participe à l'épreuve d'une famille amie qui perd l'un des siens. Le récit de l'évangile souligne en passant l'importance et la valeur de la communauté familiale, amicale, et de voisinage dans ce passage de la mort. Valeur qui est universelle. Pleurer avec ceux qui pleurent. Se soutenir les uns les autres dans l'épreuve. Le faisant, Jésus annonce, bien sûr, sa propre mort et sa résurrection. Je suis la résurrection et la vie / Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra. La foi est ravivée par ces paroles, et Jésus dit à tous, comme à Marthe : Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu.
C'est un grand pas en avant de la foi en Jésus, le Christ, à faire en ce temps de carême.

Gémo

 

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