4ème Dimanche de Carême

La préférence va aux petits

 

1 Samuel 16, 1…13
Psaume 22
Éphésiens 5, 8-14
Jean 9, 1-41

Le décor est sobre. Comme pour les dimanches précédents. Le mot Carême est visible, ainsi qu'un élément liturgique de couleur violette, cierge ou étole.


Dieu choisit les petits
Ainsi David, le plus jeune des 8 fils de Jessé, est préféré par Dieu pour être roi (1ère lecture). De même l'aveugle de naissance, dans l'évangile (Jean 9), est envoyé comme messager de lumière, guéri par Jésus, pour confondre l'aveuglement, les ténèbres des forts, les pharisiens. Il proclame sa foi : " Je crois, Seigneur. "
La phrase affichée est extraite de la 1ère lecture : " Les hommes regardent l'apparence, mais Dieu regarde le cœur. "


Je crois en Dieu (2ème partie)
La proclamation du credo (symbole de Nicée - Constantinople). Déjà proposée au 2ème dimanche de Carême, elle est encore à retenir ; en la complétant puisque la 1ère partie seulement y était dite. Une transition est faite avec la phrase " Lumière, née de la Lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu ", désignant Jésus-Christ lui qui a guéri l'aveugle et lui a donné la lumière de la foi.

1er livre de Samuel, chap.16, 1.6-7, 10-13 (1ère lecture).
A travers le choix fait par Samuel, le texte souligne la préférence du Seigneur pour le plus petit, le plus faible, auquel on ne pense pas spontanément. Les enfants y sont sensibles dans la mesure où ils perçoivent leur situation de petit et de faible dans le monde où ils vivent. Le plus petit est important ; ainsi Samuel déclare : " Nous ne nous mettrons pas à table tant que David ne sera pas arrivé. " De plus, la lecture brève de l'évangile est proposée en final, avant la proclamation du credo qui s'enchaîne bien avec " Je crois Seigneur " qui conclut la lecture.


Un jeu est proposé : " A la table de Jessé ", pour mieux assimiler le sujet d'aujourd'hui. Autour d'une table où une famille se rassemble il y a trois places libres. Qui inviteriez-vous ? En pensant aux petits du monde présent et en gardant comme repère, comme règle du jeu, la phrase affichée " Les hommes regardent l'apparence, mais Dieu regarde le cœur ", chaque enfant choisit ses invités (3 max.). Si c'est une personne précise connue de l'enfant, on lui demande le pourquoi de son choix. Un adulte ou un jeune inscrit devant tous, sur un panneau, les invités nommés par les enfants. Quand un invité est nommé plusieurs fois on souligne son nom d'autant de traits.
Ce jeu peut-être oral, sans aucun support matériel, ou plus élaboré avec le dessin d'une table et de cartes distribuées aux enfants sur lesquelles ils dessinent leurs invités et y inscrivent leurs noms. Pour le cas où le joueur n'a pas d'idée d'invités, il a droit à un joker représentant David, ou un aveugle.
En final, dans les deux cas, l'animateur fait exprimer au groupe un choix de trois personnes invitées, parmi celles les plus souvent nommées, ou selon un critère évangélique de préférence.


. Accueil et rite d'ouverture de la célébration.
. Lecture par un enfant de la phrase affichée : " Les hommes regardent l'apparence, mais Dieu regarde le cœur. "
. Lecture du 1er livre de Samuel 16, 1...13.
. Action. Jeu des invités : " A la table de Jessé ".
. Final : lecture brève de l'évangile de Jean (9,1.6-9.13-17.34-38) suivie du credo proclamé (Nicée - Constantinople) où l'animateur souligne la foi des chrétiens en Jésus, " Lumière, née de la Lumière " qui nous ouvre les yeux et le cœur à la vraie foi.
. Chant : "Lumière des hommes " G128 ou tout autre qui convient.




. La phrase à afficher : " Les hommes regardent l'apparence, mais Dieu regarde le coeur. "
. Un panneau pour afficher les noms des invités ou, si on fait le choix du jeu de cartes vierges (3 maximum par enfant) et quelques jokers (David ou un aveugle), ainsi que le dessin d'une table.
. Le texte complet du Symbole de Nicée - Constantinople (Je crois en Dieu) à afficher ou à distribuer.

urs de sa marche à vers le désert, le peue d'Isrl, à bout de courage, récrimina contre Dieu et contre Moïse: "Pourquoi nous avoir f monter d'Égypte ? Etait-ce pour nous fairans le désert,

Lecture du premier livre de Samuel



En ces jours-là, le Seigneur dit à Samuel : " Prends une corne que tu rempliras d'huile, et pars ! Je t'envoie auprès de Jessé de Bethléem, car j'ai vu parmi ses fils mon roi. " Lorsqu'ils arrivèrent, et que Samuel aperçut Éliab, il se dit : " Sûrement c'est lui le messie, lui qui recevra l'onction du Seigneur ! " Mais le Seigneur dit à Samuel : " Ne considère pas son apparence ni sa haute taille, car je l'ai écarté. Dieu ne regarde pas comme les hommes : les hommes regardent l'apparence, mais le Seigneur regarde le cœur. " Jessé présenta ainsi ses sept fils, et Samuel lui dit : " Le Seigneur n'a choisi aucun de ceux-là. " Alors Samuel dit à Jessé : " N'as-tu pas d'autres garçons ? " Jessé répondit : " Il reste encore le plus jeune, il est en train de garder le troupeau. " Alors Samuel dit à Jessé : " Envoie-le chercher : nous ne nous mettrons pas à table tant qu'il ne sera pas arrivé. " Jessé le fit donc venir : le garçon était roux, il avait de beaux yeux, il était beau. Le Seigneur dit alors : " Lève-toi, donne-lui l'onction : c'est lui ! " Samuel prit la corne pleine d'huile et lui donna l'onction au milieu de ses frères. L'Esprit du Seigneur s'empara de David à partir de ce jour-là.

"Copyright AELF - Tous droits réservés"

 

Parole en plus

La préférence de Dieu va aux petits. Ainsi David, le plus jeune des 8 fils de Jessé est préféré par Dieu pour être roi.
De même l'aveugle de naissance, dans l'évangile, est envoyé comme messager de lumière, guéri par Jésus, pour confondre l'aveuglement, les ténèbres des forts, les pharisiens.
Notre connaissance habituelle de Dieu (Qui est Dieu ?) est ici mise à mal, retournée, alors que nous avons une haute idée de sa grandeur, de sa puissance, Lui qui est nommé le Très -Haut, le Tout-Puissant.
Sa préférence pour les petits, souvent ignorés, rejetés ou maltraités, se double du fait que Jésus lui-même s'est fait petit parmi les hommes. Regardons sa naissance et sa mort qui encadrent sa vie de 'petit' : incompris, condamné, trahi par ses proches en partie, maltraité.
Il ne s'agit pas de faire l'apologie de la petitesse et de la faiblesse, mais de découvrir chez les petits le trésor qui parle de Dieu - et on peut être 'petit' à tout âge.
"Dieu ne regarde pas comme les hommes, car les hommes regardent l'apparence, mais le Seigneur regarde le cœur." Dans toutes les conditions de vie on peut être un 'petit', humble, disponible, prêt à grandir, à changer. Le plus savant parmi nous peut être aussi le plus petit. Les grands hommes peuvent aussi se faire 'petits' (et serviteurs. Cf. le film Discours d'un roi, où le roi Georges VI (Angleterre, 1940) est présenté avec son handicap de la parole, il bégaye, prenant un chemin humble de guérison, chemin de petit…
Il y a encore un long chemin à suivre pour connaître Dieu dont la préférence va aux petits. Un véritable retournement à faire - c'est une conversion - pour les respecter, les aimer, se mettre à leur école pour ce qu'ils ont de meilleur ; et en premier lieu apprendre à les voir.
Regardons autour de nous, chez nous, y a-t-il des petits comme David auxquels on n'avait pas pensé, ou pas vus ? Si oui, tant mieux ! Le Royaume de Dieu est tout proche et son règne est déjà là sur terre si nous acceptons de leur donner leurs places de préférés de Dieu.
Ainsi, en conclusion, nous retiendrons cette superbe réplique du prophète Samuel à Jessé le père de David : " Envoie-le chercher (ce petit dernier auquel tu n'avais pas pensé), nous ne nous mettrons pas à table tant qu'il ne sera pas arrivé." Cette réplique devrait avoir des applications pratiques dans la célébration de l'eucharistie, le repas du Seigneur. Nous ne nous mettrons pas à table tant qu'il ne sera pas arrivé, ce petit, ce pauvre qui est à notre porte ! Dans la prière et l'intercession envoie-le chercher celui auquel on n'avait pas pensé.

Gémo



 

p

 

 



















 

Chaque dimanche et jour de fête :

La liturgie de la parole de l'Église Catholique présentée, vivante et active.
Un texte choisi parmi les lectures de la messe, et une idée à mettre en œuvre.
Pour célébrer en paroisse, en groupe, en famille.

Pour réfléchir et prier quand on est seul.