3ème Dimanche de l'Avent

Prenez patience

 

Isaïe 35, 1…10
Psaume 145
Jacques 5, 7-10
Matthieu 11, 2-11

Même décor : une couronne aux quatre bougies. Les deux précédentes phrases affichées sont mises de côté, encore visibles, laissant la place principale à celle d'aujourd'hui : " Frères, en attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience. " Des enfants accueillent à l'entrée : bonjour et sourire à chaque arrivant, enfants et adultes, même à ceux qui accompagnent sans rester. L'idée de communauté sans exclusion peut ainsi s'élargir et faire son chemin par un geste d'accueil simple, mais pas si évident comme on peut s'en rendre compte. Aussi, il est bon de temps à autre, si on le garde à chaque fois, d'en souligner la valeur devant tous au cours de la liturgie, en se référant à la Parole de Dieu : " Accueillez-vous les uns les autres comme le Christ vous a accueillis " (saint Paul aux Romains, cf. dimanche précédent). On peut aussi changer d'acteurs et demander d'une fois sur l'autre : " Qui veut bien faire l'accueil dimanche prochain ? "



la patience
C'est le leitmotiv de saint Jacques dans sa lettre (2ème lecture) dont on tire la phrase affichée : " Frères, en attendant la venue du Seigneur, prenez patience. "



le silence
Dans la liturgie il y a des moments de silence à ne pas manquer. Moments de communion ressentie parfois très fortement par une communauté en prière à l'écoute de son Seigneur. Patience et silence ne sont pas la spécialité des enfants. Raison de plus, on choisit aujourd'hui de présenter et de faire vivre aux enfants un moment de silence au cœur de la liturgie. Vrai silence d'écoute intérieure, car il y aura toujours du bruit quelque part. Il y aura même avantage à leur faire remarquer ces bruits pour mieux les neutraliser dans un vrai silence du dedans de soi. A l'animateur de saisir le moment favorable (après la lecture de l'évangile ; en regardant le panneau réalisé ; après le mot d'introduction et le salut liturgique, etc.) Peu familiers du silence, les enfants risquent de l'associer à l'ennui ; aussi ce temps, très bref, contrôlé par l'animateur, est nourri d'une idée simple à donner quand il commence : quand on garde le silence - oui, on le " garde ", on le protège - il faut de la patience. Juste avant de se taire on relit tout haut la phrase affichée : " Frères, en attendant la venue du Seigneur, prenez patience " (saint Jacques).

l'évangile selon saint Matthieu, chap. 11, 2-11.
Elle est remplie de situations concrètes et d'images concernant Jean-Baptiste et Jésus : la prison - les aveugles voient - le roseau agité par le vent - les vêtements luxueux et le palais des rois - le messager - le chemin - le plus grand des hommes - le plus petit dans le royaume des cieux. On ne manque pas, bien sûr, de choisir un enfant qui aura répété pour cette lecture, et même le plus petit capable de bien lire. Le thème de la patience est facile à souligner dans le commentaire ou la présentation de l'évangile par l'animateur. La patience du prisonnier, celle de l'aveugle, du boiteux, du malade, la patience de la foule qui attend son sauveur, le messie. Et la patience de Dieu qui attend avec amour, sans se lasser, un regard de l'homme vers lui.


Des photos de magazines et de journaux ont été découpées présentant des situations où la patience s'impose : un malade dans son lit, des parents qui veillent un enfant en pleurs, un chercheur dans son labo, un ouvrier au travail, une classe à l'école, une femme enceinte, un cultivateur qui sème, une grand-mère qui marche difficilement dans la rue, l'attente dans une grève des transports, une église vide (la patience de Dieu !), un calvaire (la patience de Jésus devant la mort), etc. Les enfants feuillettent ces photos, se les passent et font leur commentaire librement. Les animateurs engagent le dialogue : " Est-ce qu'il lui faut de la patience à celui-ci, à celle-là. Pourquoi ? " Pour faciliter cette réflexion, des petits groupes de 2 ou 3 se constituent avec un adulte ou jeune qui s'implique aussi dans la question finalement posée à tous : " Et toi il t'a fallu de la patience cette semaine ? "
Pour ne pas déborder trop le temps de cette action, on termine en collant sur un panneau les photos qui ont le plus fait réagir les enfants.



. Bonjour et sourire à l'entrée par des enfants qui accueillent.
. Mot d'introduction par l'animateur, et 3ème bougie de la couronne de l'Avent allumée.
. Signe de croix et salut liturgique ( un temps de silence, présenté).
. Phrase affichée, lue par un enfant : " Frères, en attendant la venue du Seigneur, prenez patience. "
. Chant : " Vienne la paix sur notre terre " T150, comme les dimanches précédents, ou tout autre chant qui convient.
. Lecture de l'évangile par un enfant. Mt 11, 2-11 ( éventuellement un temps de silence, présenté). Commentaire de l'animateur sur la patience.
. Action : dialogue autour des photos sur la patience de l'homme, sur la patience de Dieu. On colle les photos choisies, sur un panneau.
. Silence introduit par l'animateur, devant le panneau.
. Chant pour conclure. Le même ou un autre.

 


. La phrase à afficher : " Frères, en attendant la venue du Seigneur, prenez patience. "
. Des photos de magazines et de journaux (situations de patience).



urs de sa marche à vers le désert, le peuple d'Israël, à bout de courage, récrimina contre Dieu et contre Moïse: "Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte ? Etait-ce pour nooÉvangile de Jésus Christ selon saint Matthieu




En ce temps-là, Jean le Baptiste entendit parler, dans sa prison, des œuvres réalisées par le Christ. Il lui envoya ses disciples et, par eux, lui demanda : "Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ?" Jésus leur répondit : " Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute ! "
Tandis que les envoyés de Jean s'en allaient, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : " Qu'êtes-vous allés voir au désert ? un roseau agité par le vent ? Alors, qu'êtes-vous donc allés voir ? un homme habillé de façon raffinée ? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois. Alors, qu'êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu'un prophète. C'est de lui qu'il est écrit : Voici que j'envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi. Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d'une femme, personne ne s'est levé de plus grand que Jean Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. "

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Parole en plus

Les mots de vengeance et de revanche inquiètent toujours et ne laissent pas tranquille ; Dans nos relations interpersonnelles, ou d'Etat à Etat, ils suggèrent au pire la guerre, et au mieux une justice qui renversent les situations, mais en laissant les ennemis face à face, la joie des vainqueurs face à l'humiliation des vaincus.
Isaïe joue de ces mots, vengeance et revanche, bien sûr pour choquer, en puisant dans les réflexes primitifs de l'homme bien connus de tous en situation de conflit.
" Voici votre Dieu, c'est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu ".
Cependant du côté de Dieu, en fait, il n'y a ni vengeance ni revanche, ni vainqueurs ni vaincus, mais la joie pure des aveugles qui voient, des sourds qui entendent, des handicapés qui bondissent ; le joie pure des captifs libérés avec un bonheur sans limite qui illumine les visages.
Voici vraiment la bonne nouvelle qui nous attend, l'espérance revivifiée à chaque Noël, en fêtant la naissance d'un enfant, la joie pure au milieu des souffrances et des conflits non résolus.
Dans l'évangile, la figure de Jean Baptiste dont Jésus fait l'éloge, rassemble toute l'attente et l'espérance des croyants. Une figure qui laisse place au doute, puisque de sa prison Jean Baptiste envoie ce message à Jésus, son cousin qu'il connaît bien (du moins on peut le supposer) : " Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? "
En ce sens le doute de Jean Baptiste rassure et réconforte même, car la foi est traversée de nombreux doutes sur la manifestation de Dieu. Comme lui nous sommes captifs de quelques prisons individuelles et collectives, et nous voudrions en être libérés définitivement.
La réponse de Jésus, sa réplique au mal, qui n'est ni vengeance ni revanche, est l'amour qui sauve et guérit, et la joie pure d'être libre.
Ce 3ème dimanche de l'Avent voudrait nous faire goûter à cela qui vient de Dieu ; y goûter avec patience et endurance : l'amour qui sauve et guérit, la joie pure d'être libre.

Gémo


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