3ème Dimanche de Carême

Donne-moi à boire

 

Exode 17, 3-7
Psaume 94
Romains 5, 1...8
Jean 4, 5-42

L'évangile de la Samaritaine (Jn. 4) n'est pas connu de tous les enfants. Le décor est composé de dessins d'une cruche d'eau, d'un puits, d'un panier à provisions, d'un homme et d'une femme, et au loin d'un groupe de personnes, d'un village, d'un horizon de montagne, avec un soleil haut placé (cf. heure de midi). Ce décor aide les plus grands à raconter ce dont ils se souviennent dans ce récit.


la rencontre
Celle de Jésus et la femme de Samarie. Celle qui devient un peu la nôtre, où Jésus prend l'initiative et nous adresse en premier la parole. On cherche à le comprendre alors qu'il enseigne. Rencontre où grandit la foi jusqu'à faire dire comme les Samaritains de Sychar qui ont accueilli et écouté Jésus : " Nous l'avons entendu par nous-mêmes et nous savons que c'est vraiment lui le Sauveur du monde. "


les deux " tables " : Parole et Eucharistie
L'attention portée à la table de la Parole et à la table de l'Eucharistie autour desquelles les chrétiens se rassemblent pour célébrer la messe. Les mentions de l'évangile : " Donne-moi à boire " (phrase affichée), " Rabbi, viens manger ", " ma nourriture, c'est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé ", sont autant d'évocations du repas auquel le Seigneur nous invite. Il s'y donne lui-même en nourriture. En insistant sur le mobilier liturgique, sur le soin dont sont entourées les deux " tables " (nappe, fleurs, lumière) on tente de les décrire, ou mieux, de se rassembler autour de l'ambon pour l'évangile, et autour de l'autel, comme il est fréquent de le faire, par exemple au moment du " Notre Père ".

l'évangile selon saint Jean, chap. 4, 5-42.
Jésus rencontre une femme de Samarie (de préférence, la lecture intégrale).

 


Vu la longueur de l'évangile, on dispose ensuite de moins de temps, aussi c'est un petit échange qui est proposé sur le thème de la rencontre. Soit en grand groupe, soit en petits groupes, selon le nombre d'animateurs.
Que faut-il pour qu'une rencontre entre des personnes soit réussie ? S'écouter, faire connaissance, s'arrêter dans ce qu'on faisait, accueillir l'autre tel qu'il est, demander quelque chose, ou l'offrir, se dire des choses vraies, etc., tout ce que l'on découvre dans la rencontre de Jésus avec la femme de Samarie, tout ce que l'on observe dans nos rencontres quotidiennes. En final, l'animateur fait remarquer que la nourriture d'un repas (exemple : en famille, avec des invités) c'est aussi la rencontre autour d'une table. La messe, le repas du Seigneur, est ainsi nourriture et rencontre.


. Accueil. Signe de la croix. Salut liturgique.
. Présentation et mise en valeur des deux tables : Parole et Eucharistie.
. L'évangile de Jean 4, 5-42. Récit reconstitué (le décor y aide). Puis chant de l'alléluia et lecture intégrale.
. Action : échange sur les conditions d'une rencontre réussie.
. Final. Chant : " Source d'eau vive " G 177bis, ou " Source Nouvelle " L 47, ou encore " Si tu savais le don de Dieu " G 527.


. La phrase à afficher : " Donne-moi à boire. "
. Prévoir le décor, les objets et le panneau avec les dessins.




urs de sa marche à vers le désert, le peue d'Israël, à bout de courage, récrimina contre Dieu et contre Moïse: "Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mourir dans Évangile de Jésus Christ selon saint Jean


En ce temps-là, Jésus arriva à une ville de Samarie appelée Sychar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph. Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s'était donc assis près de la source. C'était la sixième heure, environ midi. Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l'eau. Jésus lui dit : "Donne-moi à boire." -En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter des provisions. La Samaritaine lui dit : "Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ?" -En effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains. Jésus lui répondit : "Si tu savais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : 'Donne-moi à boire', c'est toi qui lui aurais demandé, et il t'aurait donné de l'eau vive." Elle lui dit : "Seigneur, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond. D'où as-tu donc cette eau vive ? Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ?" Jésus lui répondit : "Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l'eau que moi je lui donnerai n'aura plus jamais soif ; et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source d'eau jaillissant pour la vie éternelle." La femme lui dit : "Seigneur, donne-moi de cette eau : que je n'aie plus soif, et que je n'aie plus à venir ici pour puiser." Jésus lui dit : "Va, appelle ton mari, et reviens." La femme répliqua : " Je n'ai pas de mari." Jésus reprit : "Tu as raison de dire que tu n'as pas de mari, car tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari : là tu dis vrai." La femme lui dit : "Seigneur, je vois, tu es un prophète !... Eh bien ! Nos pères ont adoré sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. Jésus lui dit : "Femme, crois-moi : l'heure vient où vous n'irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons, celui que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l'heure vient - et c'est maintenant - où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l'adorent, c'est en esprit et vérité qu'ils doivent l'adorer." La femme lui dit : "Je sais qu'il vient, le Messie, celui qu'on appelle Christ. Quand il viendra, c'est lui qui nous fera connaître toutes choses." Jésus lui dit : " Je le suis, moi qui te parle." A ce moment-là, ses disciples arrivèrent ; ils étaient surpris de le voir parler avec une femme. Pourtant aucun ne lui dit : "Que cherches-tu ?" ou bien : "Pourquoi parles-tu avec elle ?" La femme, laissant là sa cruche, revint à la ville et dit aux gens : "Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait. Ne serait-il pas le Christ ?" Ils sortirent de la ville, et ils se dirigeaient vers Jésus.
Entre-temps, les disciples l'appelaient : "Rabbi, viens manger." Mais il répondit : "Pour moi, j'ai de quoi manger ; c'est une nourriture que vous ne connaissez pas." Les disciples se demandaient entre eux : "Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger ?" Jésus leur dit : "Ma nourriture, c'est de faire la volonté de Celui qui m'a envoyé et d'accomplir son œuvre. Ne dites-vous pas : 'Encore quatre mois et ce sera la moisson' ? Et moi je vous dis : Levez les yeux et regardez les champs déjà dorés pour la moisson. Dès maintenant, le moissonneur reçoit son salaire : il récolte du fruit pour la vie éternelle, si bien que le semeur se réjouit en même temps que le moissonneur. Il est bien vrai le dicton : 'L'un sème, l'autre moissonne'. Je vous ai envoyés moissonner ce qui ne vous a coûté aucun n'effort; d'autres ont fait l'effort, et vous en avez profité. "
Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus, à cause de la parole de la femme qui rendait ce témoignage : "Il m'a dit tout ce que j'ai fait." Lorsqu'ils arrivèrent auprès de lui, ils l'invitèrent à demeurer chez eux. Il y demeura deux jours. Ils furent encore beaucoup plus nombreux à croire à cause de sa parole à lui, et ils disaient à la femme : "Ce n'est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons : nous-mêmes, nous l'avons entendu, et nous savons que c'est vraiment lui le Sauveur du monde."

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Parole en plus

La rencontre étonnante de Jésus avec une femme samaritaine, qui débouche en final de ce récit sur l'affirmation collective qu'il (Jésus) est le sauveur du monde, s'appuie au départ sur cette nécessité de boire quand on a soif, fatigué par la route et la chaleur.
La demande " Donne-moi à boire " fait aussitôt penser à l'attente urgente de tant de femmes et d'hommes contemporains qui aspirent à la première nécessité de vivre décemment, ou à vivre autre chose que la banalité quotidienne. Demande qui est retournée par Jésus : " Si tu savais le don de Dieu, c'est toi qui lui aurais demandé à boire…" comme si déjà se vérifiait l'expérience commune : c'est dans la mesure où l'on donne que l'on reçoit à son tour, et souvent beaucoup plus que l'on a donné.
Sur ce visage de Jésus fatigué et assoiffé apparaissent déjà les traits du crucifié qui crie " J'ai soif " et avec lui les traits d'une part de notre humanité condamnée injustement.
C'est pourquoi il semble qu'on pourrait retenir simplement ce " Donne-moi à boire " de Jésus, en le lui retournant avec insistance et ténacité.
Donne-moi à boire.
Donne-nous à boire de cette eau vive qui est divine.
Donne-leur à boire, à ceux qui sont fatigués par la vie, ses épreuves et ses trous noirs.
Donne-leur, à ceux qui te cherchent, l'occasion de rencontrer le Père en esprit et en vérité, sans être obligé d'aller à Jérusalem ou à Rome.
Donne aux responsables civils et aux guides religieux de savoir frapper le bon rocher, comme Moïse, pour qu'en sorte l'eau qui désaltère le peuple qui récrimine.
Et surtout donne-moi à boire et à croire que tu es au milieu de nous le messie, le sauveur.

Gémo



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