Les
enfants apprécient d'être invités à
un anniversaire, un goûter, une fête. Un buffet
bien garni, une table couverte de gâteaux, de la boisson
qu'ils aiment, en abondance, sont des choses importantes
qui les mettent en joie.
Le décor du rassemblement d'aujourd'hui, avec une
table bien décorée, une nappe, des fleurs,
un menu simulé, et pourquoi pas des couverts mis,
préparent l'ambiance de la parabole à écouter
: les invités au festin (Mt 22).
S'il est possible, afin que les enfants se sentent comme
des invités en arrivant à la liturgie, un
signe est donné, par exemple, un petit objet leur
est remis : une fleur en papier à épingler
à son vêtement, ou dans les cheveux.
l'invitation
au Royaume.
Le repas de fête, le festin de noces, en sont un des
signes forts. Les invités parfois se dérobent,
trop occupés par ailleurs pour découvrir le
bonheur de cette invitation de Dieu.
D'autres, qui n'étaient pas prévus, sont finalement
conviés. Des mauvais comme des bons. Telle est la
dynamique du Royaume des Cieux.
"
Heureux les invités au repas du Seigneur. "
L'invitation à communier à la messe, est ainsi
énoncée par le célébrant. Des
enfants, mais pas tous, vivent déjà ce bonheur
de communier et cette joie offerte de recevoir chez soi,
en soi, le Christ Jésus lui-même, en son corps.
Quelques enfants se préparent à découvrir
la joie des invités au repas du Seigneur, pour leur
1ère communion.
L'animateur souligne cette formule liturgique qui est la
phrase affichée devant tous : " Heureux les
invités au repas du Seigneur. "
l'évangile selon saint Matthieu, chap.22, 1-10 (lecture
brève).
La parabole des invités au festin du Royaume.
On
recherche ensemble, ou en petits groupes, tout ce qu'il
faut pour qu'une invitation à un repas de fête
soit réussie. Que les invités viennent ! Qu'il
y ait de bons mets, que le décor soit beau, plein
de couleur, de lumière, de surprises pour les yeux.
Qu'on se parle, qu'on s'écoute, qu'on chante, qu'il
y ait de la joie, des rires, de la musique, de l'imprévu,
qu'on ne se dispute pas, etc.
Chaque groupe inscrit sur un menu, carton préparé
pour cela, ce qu'il a trouvé ou, si l'on reste tous
ensemble, un seul menu recueille les idées des uns
et des autres.
Puis en final, réuni autour de la table préparée,
l'animateur tente une comparaison avec l'invitation à
la messe que le Seigneur nous fait, pour qu'elle soit réussie.
Que les invités viennent ! Qu'ils soient bien accueillis,
les petits comme les grands, que le lieu soit beau, que
la nourriture soit bien présentée et appréciée
(la parole de Dieu, le Corps du Christ en communion), qu'on
chante, qu'il y ait de la joie d'être ensemble, dans
la paix, qu'on pense à ceux qui n'ont pas pu venir
(malades, ou pas au courant).
. Accueil
de tous, comme des invités, avec un signe symbolique.
. Chant : " Quel est donc ce repas ? " D 228.
. Rite d'ouverture.
. Présentation du décor, en introduction à
la lecture.
. Lecture : évangile de Matthieu 22, 1-10.
. Action. Recherche des conditions pour une invitation réussie.
Inscription sur un menu.
. Final. En rejoignant l'assemblée pour l'Eucharistie,
les enfants gardent leur insigne d'invité (fleur
en papier, épinglée).
. La phrase à afficher : " Heureux les invités
au repas du Seigneur. "
. Prévoir une table décorée et des
cartons, format menu, pour chaque groupe.
. Prévoir pour chacun une fleur en papier à
épingler ou tout autre insigne.
de sa marche à
vers le désert, le pee d'Isrl, à bout de courage,
récrimina contre Dieu et contre Mo
Évangile
de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus
se mit à nouveau à parler aux grands prêtres
et aux pharisiens, il leur dit en paraboles : " Le
royaume des cieux est comparable à un roi qui célébra
les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs appeler
à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient
pas venir. Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux
invités : Voilà : j'ai préparé
mon banquet, mes bufs et mes bêtes grasses sont
égorgés ; tout est prêt : venez à
la noce. Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent,
l'un à son champ, l'autre à son commerce ;
les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent
et les tuèrent. Le roi se mit en colère, il
envoya ses troupes, fit périr les meurtriers, et
incendia leur ville. Alors il dit à ses serviteurs
: Le repas de noce est prêt, mais les invités
n'en n'étaient pas dignes. Allez donc aux croisés
des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les
à la noce. Les serviteurs allèrent sur les
chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils trouvèrent,
les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie
de convives. " [
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Parole
en plus
Le
royaume des Cieux, tel que le présente la parabole
de Jésus rapportée par l'évangéliste
saint Matthieu, ne donne pas très envie d'y entrer.
Le roi y est plutôt sévère et cruel,
puisque le refus des invités à la noce de
son fils se termine par des villes incendiées pour
les premiers invités, par des pleurs et grincements
de dents pour les seconds qui n'ont pas la tenue ad hoc
pour la fête.
Qu'en pensez-vous ? Ce royaume est-il enviable ?
Est-ce ainsi que Dieu - le rapprochement de sens avec le
roi est immédiat - traite ses invités, à
l'eucharistie par exemple, en condamnant ceux qui ont de
bonnes raisons de ne pas y participer
le travail,
le commerce, je n'ai pas le temps
Est-ce ainsi que les paroisses devraient traiter tous ceux
qui ne répondent pas à l'invitation pour l'évangélisation
nouvelle formule ?
Les guerres de religion sont malheureusement la conséquence
fréquente de ce point de vue radical et extrémiste.
Condamner et exclure.
La pédagogie de Jésus est ici provocante car
son cur aimant ne peut et ne veut jeter personne dehors
dans les ténèbres, pieds et poings liés.
Il s'agit plutôt dans son enseignement de se mettre
à la place des invités. Là, on est
en pleine actualité : on se dérobe aux invitations
de joie à partager à cause de nombreuses sollicitations
qui nous sont faites (le nouveau modèle de voiture
qui fait envie, le jeu vidéo auquel on ne résiste
pas, toutes les nouveautés et accessoires, objets
et aliments qui font saliver le chaland). De fil en aiguille
on peut se laisser détourner de l'essentiel d'une
vie, de l'attention aux autres, des invitations qui réjouissent
le cur et l'esprit avant tout. Cet essentiel qu'exprime
le psaume : Le Seigneur est mon berger, je ne manque de
rien, il me mène vers les eaux tranquilles et me
fait revivre.
Nous sommes tous des invités, bons et mauvais, mêlés
pour une même communion, invités à faire
des choix de comportement, d'opinion, de réponse
aux appels du prochain.
La parabole des invités à la noce pourrait
s'intituler la parabole des choix à faire : choix
de vivre du côté de Dieu, de venir à
sa table, en tenue d'invités, comblés de tout
besoin par sa présence.
Saint Paul conclut très justement : Et Dieu subviendra
magnifiquement à tous vos besoins selon sa richesse
dans le Christ-Jésus (cf. Philippiens).
Gémo
p
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