24ème Dimanche

Vengeance ou pardon

 

Ben Sirac 27, 30 - 28, 7
Psaume 102
Romains 14, 7-9
Matthieu 18, 21-35

Avec la rentrée de septembre, l'information d'une liturgie de la Parole pour les enfants n'est pas encore passée, ni même peut-être prévue. Celle-ci a lieu cependant, un peu improvisée. Le décor met bien en valeur l'essentiel, une croix, un cierge qu'un enfant est chargé d'allumer, une Bible (ou un lectionnaire) disposée à la vue de tous.



vengeance ou pardon.
L'homme est capable des deux, en réponse au mal qui lui est fait. La vengeance est la pente naturelle où glisse le pécheur. Le pardon est moins évident. Une fois, passe, mais le renouveler sans cesse, 70 fois comme dans l'évangile, demande beaucoup de coeur inspiré d'amour de Dieu. La parabole du débiteur impitoyable (Mt18) montre ces deux options en acte, vengeance et pardon, afin de faire choisir à l'auditeur et sans hésitation, celle du pardon qui est le choix de Jésus et de son Père des cieux. La phrase affichée est extraite de la 1ère lecture (Ben Sirac le Sage) : " Pardonne à ton prochain."


la demande de pardon.
Au début de la messe, elle est incluse dans la prière pénitentielle. " Si tu as quelque chose contre ton frère, laisse là ton offrande et va d'abord te réconcilier. " C'est une exigence évangélique pour les chrétiens qui veulent célébrer et rendre grâces.
Cette prière est donc introduite, expliquée, puis chantée : " Seigneur, prends pitié ! "

l'évangile selon saint Matthieu, chap.18, 21-35.
La parabole du débiteur impitoyable.

 


Sans préparation préalable avec les enfants, mais l'animateur y a pensé, il est possible d'improviser un mime de la parabole ou de la jouer. Tous se lèvent, une simple table et une chaise suffisent pour le roi. Les rôles sont distribués. Le roi est entouré d'assistants en nombre maximum pour que tous les enfants participent.
Dans le cas d'un mime, un récitant lit tout le texte, guidé pour les arrêts nécessaires par l'animateur qui met en scène les enfants. Ceux-ci n'ont rien à dire sinon faire des déplacements et gestes qui conviennent. Les autres acteurs du mime sont : le 1er serviteur, son compagnon rencontré, les compagnons de ce dernier qui vont tout raconter au maître. À surveiller : un égal partage des rôles entre garçons et filles.



. Accueil et rite d'ouverture. Prière pénitentielle. Demande de pardon.
. Lecture. Évangile de Matthieu 18, 25-35.
. Action. Mime ou jeu scénique de la parabole.
. Chant : " Changez vos cœurs " G162 ou un autre.



. La phrase à afficher : " Pardonne à ton prochain. "
. Prévoir les tirés à part des répliques du 1er serviteur, du compagnon, du maître.



de sa marche à vers le désert, le pee d'Isrl, à bout de courage, récrimina contre Dieu et contre Mo

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu


En ce temps-là, Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : " Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ? " Jésus lui répondit : " Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois. En effet le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents (c'est à dire soixante millions de pièces d'argent). Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : " Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout. " Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant : " Rembourse ta dette !" Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : " Prends patience envers moi, et je te rembourserai. " Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé ce qu'il devait. Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : " Serviteur mauvais ! Je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ?" Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il eût remboursé tout ce qu'il devait. C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. "

"Copyright AELF - Tous droits réservés"

 

Texte pour le jeu scénique :


(Le récitant) En ce temps-là, Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : " Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ? " Jésus lui répondit : " Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois. En effet le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents, (c'est à dire soixante millions de pièces d'argent). Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait :
(Le serviteur) " Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout. "
(Le récitant) Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant :
(Le serviteur) " Rembourse te dette ! "
(Le récitant) Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait :
(Le compagnon) " Prends patience envers moi, et je te rembourserai."
(Le récitant) Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé ce qu'il devait. Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit :
(Le maître) " Serviteur mauvais ! Je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ?"
(Le récitant) Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il eût tout remboursé. C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. "

 

Parole en plus

Le pardon, et encore plus la demande de pardon, est une des choses la plus difficile à vivre dans la vie commune.
Ce n'est donc pas par hasard que le pardon et la demande de pardon sont inscrits au début de la démarche religieuse de la messe, ce qu'on appelle la prière pénitentielle avec le Kyrie - Seigneur prends pitié - inscrits aussi dans la prière que Jésus nous a apprise, le Notre Père.
La question de Pierre " Combien de fois devrais-je pardonner ?" vient raviver cette réalité et retourner le fer dans la plaie de notre humanité. Alors qu'il est plus facile d'évacuer cette question du pardon par des réflexes de défense ou de fuite, du genre " Je ne veux plus en entendre parler ", "Je ne veux plus le voir " (sous-entendu celui qui m'a fait du tort) ou encore, réflexe de vengeance espérée : ' Il va me le payer…'
Sur ce sujet la parabole du Royaume des cieux, selon saint Matthieu, sur la dette énorme à effacer, à remettre, est complètement contradictoire (à vrai dire, je ne la comprends pas) car elle se conclut par une double vengeance, celle du roi qui jette aux fers et aux bourreaux le serviteur qui n'a pas su pardonner, comme lui, à celui qui lui devait des sous, et vengeance de Dieu contre celui qui ne pardonne pas : " C'est ainsi, dit Jésus, que mon Père du ciel vous traitera si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur."
Pour faire l'avocat du diable et 'excuser' cette parabole on dira que c'est la pédagogie de la menace, du bâton, qui fait avancer dans le droit chemin, avec la vieille image récurrente du père fouettard ! Il en faut parfois avec les nuques raides et les cœurs de pierre. Et la justice humaine s'en charge, sur ce registre, de la sanction.
Mais préférons plutôt la fine pointe de l'évangile inscrite dans le comportement de Jésus sur la croix lorsqu'il parle de ses bourreaux et, au-delà, de tous les pécheurs. Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font." Seul l'amour parfait du Fils de l'homme peut inspirer et respirer un tel pardon sous-jacent. Un pardon qui relève, n'humilie pas, et n'entretient pas l'esprit de vengeance. Couronné d'amour et de tendresse, selon l'expression du psaume. C'est la légende qui devrait accompagner toute représentation de Jésus sur la croix et non la déchéance du supplicié.
'Couronnés d'amour et de tendresse' est la vocation des baptisés. C'est leur royauté établie pour servir et cultiver le pardon aux autres, la demande de pardon pour soi, et plus encore la demande de pardon à la place des autres…

Gémo

p

 

 



















 

Chaque dimanche et jour de fête :

La liturgie de la parole de l'Église Catholique présentée, vivante et active.
Un texte choisi parmi les lectures de la messe, et une idée à mettre en œuvre.
Pour célébrer en paroisse, en groupe, en famille.

Pour réfléchir et prier quand on est seul.