16ème Dimanche

Patience et indulgence

 

Sagesse 12, 13…19
Psaume 85
Romains 8, 26-27
Matthieu 13, 24-43

Comme dimanche dernier, il est question de bon grain dans la 1ère des paraboles que Jésus propose à la foule (évangile). Le bon grain et l'ivraie. Le décor présente à nouveau une belle gerbe de graminées.



la patience et l'indulgence.
Dieu est patient et indulgent. Ainsi grandit son royaume qui tolère le bon et le moins bon. Sujet important qui vient contester un comportement habituel avec la tentation d'éliminer les méchants. Le tri, le jugement, c'est Dieu qui les fera. En attendant il appelle à la conversion (livre de la Sagesse, 1ère lecture.) La phrase affichée est inspirée du psaume 85 : " Dieu de tendresse, lent à la colère, prends pitié de nous. "


la tolérance
L'assemblée du dimanche n'est pas parfaite. Elle est signe d'unité du peuple de Dieu qui se rassemble pour l'action de grâces. Peuple de saints, peuple de pécheurs, tout à la fois.
Tout en gardant un regard positif sur la communauté, il n'est pas bon de l'idéaliser aux yeux des enfants. Elle rassemble du bon et du moins bon, du bon grain et de l'ivraie. En se rappelant la parole de Jésus " Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs ", le point d'ancrage est donc aujourd'hui la tolérance dans la liturgie. Pour les uns c'est supporter ce qui leur est désagréable, pour d'autres accepter que des méchants, reconnus tels, soient là.



l'évangile selon saint Matthieu, chap.13, 24-30 (lecture brève).
La parabole du bon grain et de l'ivraie. Un mot à expliquer : l'ivraie, une graminée toxique classée dans les mauvaises herbes, même si on l'emploie pour le gazon.

 


Des figures de méchants sont énumérées par le groupe et éventuellement inscrites dans un épi dessiné. Le voleur, l'assassin, le traître, la brute, l'accapareur, le tricheur, etc. ce qui permet de typer quelques péchés notoires en évitant de nommer des personnes.
D'autres épis sont ensuite dessinés et coloriés par les enfants. Le tout formant un champ à moissonner où tout est mêlé, le bon et le mauvais, comme en chacun de nous.


. Introduction. L'animateur invite à se regarder. On n'est pas toujours les meilleurs. Il y a du bon et du moins bon en chacun de nous. Dieu nous accueille tels que nous sommes.
. Rite d'ouverture + chant du "Seigneur prends pitié" (selon le répertoire paroissial).
. Lecture brève de l'évangile Mt 13, 24-30. La parabole du bon grain et de l'ivraie, suivie du commentaire v.37-43, raconté par l'animateur en dialoguant avec les enfants.
. Action. Recherche de figure-type de méchants. Dessin d'épis par tous.
. Final. Commentaire de l'animateur sur la patience et l'indulgence de Dieu qui appelle les méchants à la conversion.



. La phrase à afficher : " Dieu de tendresse, lent à la colère, prends pitié de nous. "
. Une gerbe de blé en décor.
. Des épis de blé dessinés sur un panneau



de sa marche à vers le désert, le peue d'Isrl, à bout de courage, récrimina contre Dieu et contre Moïse: "Pourquoi nous avoir fait monted'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mourir dans le d

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu


En ce temps-là, Jésus proposa cette parabole à la foule : " Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema l'ivraie au milieu du blé et s'en alla. Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? Il leur dit : C'est un ennemi qui a fait cela. Les serviteurs lui disent : Veux-tu donc que nous allions l'enlever ? Il répond : Non, en enlevant l'ivraie, vous risquez d'arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier. "

 

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Parole en plus

 

D'une façon étrange le catéchisme reçu dans le passé présentait l'histoire de notre salut à partir du péché de l'homme (péché originel). Dieu intervient dans notre histoire pour nous sauver du péché. Si bien qu'on se demande si Jésus serait venu nous parler de l'amour de Dieu s'il n'y avait pas eu le péché. Bienheureuse faute (originelle) !
Il est curieux de penser que le péché serait à l'origine, la cause de la révélation de l'amour divin.
Car si Jésus est venu c'est bien pour nous parler en premier de l'amour de son Père, dont l'un des attributs est de nous sauver du péché.
La parabole du bon grain et de l'ivraie remet à l'endroit cette présentation un peu morbide, à l'envers, du mystère chrétien, tel qu'on l'a reçu à une époque.
Sans nier la réalité du mal, de la méchanceté humaine, du péché, de l'ivraie, la parabole montre au départ le bon grain ; la création est un bon projet qui évolue jusqu'à une bonne récolte. Ainsi Dieu aime l'homme et l'humanité et fait alliance avec elle. Le péché et le mal sont un grave incident dans ce bon projet. Sans donner vraiment d'explication à ce problème du mal (d'où vient donc qu'il y ait de l'ivraie ?), la parabole dit seulement que c'est un ennemi.
Dans ce contexte, Jésus dit comment se comporter :
1. Avec espérance. Le mal ne l'emportera pas. Le bon grain portera du fruit et sera récolté. Les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père des cieux.
2. Avec raison. Le mal est là et semble bien se développer comme l'ivraie. Mais ne dépensez pas toute votre énergie à le combattre, à l'arracher, au risque d'oublier le bon grain et de lui porter tort. Ainsi ce serait vraiment dommage de passer son temps à combattre ses défauts plutôt que de développer son bon côté !
On peut le dire pour soi, et dans l'éducation des enfants, pour l'Eglise, pour le monde.
En conclusion, je relève une critique souvent entendue de la part de chrétiens, instruits dans cette perspective où domine le péché : " Aujourd'hui, on ne parle plus du péché… ", comme s'il y avait un regret de cette présentation négative, et un reproche de parler davantage de l'amour de Dieu. La parabole remet donc les choses à l'endroit, suggérant que c'est le Seigneur lui-même qui fera le tri en temps voulu, et que ça n'appartient pas aux serviteurs d'arracher l'ivraie.

Gémo





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